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il voulait voir des microclimats
on avait prononcé le mot sur la terrasse un janvier de soleil
de ses yeux il cherchait les microclimats dans le lierre sur le mur de pierres il cherchait
il cherchait un petit animal caché dans les branches ou un oiseau
il quêtait toujours du côté du ciel
un jour il a dit dessine-moi un microclimat
on a dessiné des sortes de barba-à-papa on a dessiné n’importe quoi
le mot s’est matérialisé imaginaire
durant toute l’enfance il a cru au microclimat-oiseau
on n’a jamais eu besoin de lui expliquer
la vérité
un jour il l’a sue
n’a rien demandé de plus
sans rien dire il est sorti de l’enfance
où les mots peuvent migrer dans une même langue où les mots peuvent s’adjoindre à toute réalité vivante où
l’on croit au microclimat-oiseau
où tout cratylisme est une gageure élémentaire un animal-soleil un animal-ciel
– il a grandi et tous les climats se sont déréglés
pour de vrai
