en une – détail du logo d’Amnesty international

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Il y a un an, le 16 septembre 2022, la jeune étudiante iranienne d’origine kurde mourait à 22 ans, dans les locaux de la police des moeurs1, arrêtée pour n’avoir pas correctement ajusté le voile imposé aux femmes par le pouvoir iranien :

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un grand mouvement de contestation « Femme, Vie, Liberté » qui en a découlé n’a pas été engloutie par la féroce répression du régime – hommes et femmes unies formaient un flux de révolte, des vidéos montraient des femmes brûlant leurs voiles – certaines se rasaient la tête (signe de deuil) comme La fille d’une des victimes des protestations, Minou Majidi) , dont l’image sur la tombe de sa mère, la tête rasée et ses cheveux dans la main a circulé sur les réseaux sociaux, grâce auxquels la population continue d’honorer les martyrs et de contourner la censure en diffusant des images.

photo twitter

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Des artistes, des poètes se sont engagés pour soutenir cet élan, de toutes les manières possibles – et en lien avec l’artiste Antje Stehn, et son projet international « Capelli al vento », jeudidesmots.com avait ouvert un appel à oeuvres afin de sensibiliser l’opinion à ce problème. Ainsi a pris corps le projet « Cheveux au vent, femmes d’Iran », ‘anthologie en ligne, consultable dans les « ateliers de création », déjà présenté à Paris, à Nice, à Sète… et bientôt publiée par Oxybia Editions

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En cette date anniversaire, la police procède à des arrestations afin d’empêcher toute velléité de nouveau soulèvement.Selon les activistes, la répression a fait des centaines de morts et des milliers de personnes ont été arrêtées. Les organisations pour les droits humains, dont Amnesty International, accusent le gouvernement iranien de mettre en œuvre une répression accrue avant la date anniversaire de la mort de Mahsa Amini.

Mais l’indignation, l’humiliation, l’injustice, sont des ferments que rien n’arrête : toutes nos pensées vers nos sœurs opprimées, martyrisées, et les familles et les hommes qui les soutiennent – la souffrance et l’ humiliation des femmes en tant que femmes est une plaie vive dont souffre toute l humanité et qu il faut sans cesse dénoncer. « La colère de beaucoup d’Iraniens est décuplée à chaque exécution, à chaque condamnation. Beaucoup ont plus peur des arrestations, avec des interrogatoires violents ou la torture, que de la mort » lit-on dans un article consacré à cette date noire.

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notes :

  1. ↩︎

les images de l’hôpital montrant des blessures, amènent une partie de la population iranienne à conclure que Mahsa Amini est morte d’une hémoragie intracérébrale causée par des violences policières, version évidemment contestée par les autorités, qui donnent deux versions, celle d’un « problème cardiaque soudain » et celle d’une maladie au cerveau.